Braver le froid (A/F2016)

Patron et Marque : Gérard | République du Chiffon
Taille : Taille M et longueur intermédiaire
Matériel : 3m de lainage Isabel Marant du marché d’Antony (il me reste des chutes)

J’aurais bien écrit un article mais je crois que tout a été dit chez l’Annexe Dilettante ici – j’ai même été jusqu’à prendre quasi le même tissu 😉

Non je rigole, je vais quand même écrire quelques lignes … c’est trop facile sinon. Vous vous en souvenez peut être mais j’avais déjà fait un Gérard pour Noël 2015 (ça nous rajeunit pas tout ça …) à ma petite soeur. Je n’avais pas été marquée par le patron enfin si, mais pas par le positif qui pourtant déchaînait les passions à l’époque : l’embu excessif sur des manches tombantes m’était particulièrement resté en tête et je ne vous parle même pas de la « forme » (crayon à papier et pièces superposées … de la à dire que Burda est plus lisible il y a qu’un pas que je suis à deux doigts de franchir).

Bref, rien ne destinait Gérard à recroiser mon chemin de si tôt sauf que … sauf qu’il y a eu ce preview sur l’IG de République du Chiffon disant que le patron avait été retravaillé. Même si pour cet hiver j’avais déjà jeté mon dévolu sur le Yona Coat de Named (et j’avais déjà le patron) je n’ai pas pu m’empêcher de le regarder d’un air envieux, quasi rongée par l’idée qu’il pourrait être … mieux ?

Coup de bol (enfin, sauf pour le Yona), Gérard était présent au CSF, en chair et lainage et j’ai pu l’essayer. Il n’y avait pas de miroir mais j’ai fait confiance a la team RDC (oui je sais qu’elles n’étaient pas la dans un but caritatif mais bon elles sont franches ! ^^). C’était un M de longueur moyenne et je pouvais le fermer sans faire péter le bouton (because tour de fesses). Bref je n’ai point trop réfléchi face à l’argumentaire de :

• l’embu réduit,
• des nouvelles poches (sur ma première version j’avais déjà remplacé les poches plaquées car je déteste ça !!!)
• des différentes longueurs (y compris longueur de manches)
• une version papier donc plus lisible (en même temps, il y a pas de mal)

et j’ai cédé à la vile tentation !

N’ayant pas besoin de 15 manteaux pour l’hiver et projetant déjà de faire le Montmatre de ACM j’ai abandonné le projet du Yona Coat (je m’en sépare et il est neuf 😉 ). J’ai attribué son tissu à Gégé. Il s’agit d’un lainage épais à chevrons Isabel Marant, trouvé au marché d’Antony pour la modique somme de 30€ il me semble.

Je lui ai trouvé une petite doublure en flanelle à carreaux (Ecolaines, Rennes) pour avoir bien chaud et j’aime beaucoup l’association. Pour la doublure des manches j’ai superposé la flanelle (pour la chaleur) à de l’acétate (pour pouvoir enfiler un pull) et c’est parfait !

En terme de montage je n’ai pas eu de problème mais je commence à pratiquer de manière vraiment régulière les cols tailleurs et doublure « façon RDC ». Je me suis seulement permise de supprimer la poche poitrine extérieure pour en faire une … intérieure ! (dans laquelle je n’ai jamais rien mis, on est d’accord).

En terme de seyant, soyons honnête ce n’est a priori pas trop trop l’effet recherché (sauf morphologie de papi) mais je le porte surtout ouvert et franchement je trouve qu’il a de l’allure. Fermé c’est un peu moins joli et il faut définitivement que je rajoute un 3ème bouton en bas, sans quoi les deux pans rebiquent un peu. J’ajouterais qu’il est assez décolleté et qu’il faut prévoir une écharpe pour l’hiver !

En attenant je le porte depuis début décembre, il m’a accompagné partout : la semaine glaciale à Hambourg, sous les vents de l’Elb ; les semaines glaciales de janvier sous les vents de la vallée du Rhône et il n’a pas failli. Il a un peu peluché au niveau des hanches sur la doublure mais c’est tout. Et j’ai même pas eu froid. Avec une bonne écharpe et les mains dans les poches (en flanelle, évidemment). Je lui prédis un bel avenir, pour cet hiver il a réussi a éclipser l’ensemble de ses frères …

Merci à mon cher et tendre pour ces jolies photos ❤