Le chino / Vestiaire masculin

Patron :  Le chino– « Couture pour hommes »  | GUENAEL LUONG
Taille : M
Matériel : Gabardine Cousette en coloris Étain

Après avoir renoué avec la couture masculine récemment en cousant un sweat à Florent, j’ai décidé de passer à la vitesse supérieure avec une pièce que j’avais vachement envie de coudre : le chino (ouioui, cette décision a clairement été imposée à Flo, qui, si je l’écoutais, voudrait plutôt des pantalons battle dress de toutes les couleurs).

Une fois encore je me suis tournée vers le livre « Couture pour hommes » – Je pense pouvoir dire qu’il commence à être bien rentabilisé avec 6/14 patrons cousus ! Si vous voulez savoir ce que je pense du livre plus en détail je vous renvoie à mes précédents articles car celui-ci ne sera sûrement pas autant développé :

• Le pantalon battle dress
• Le bomber
• La chemise
• Le tee-shirt
• Le sweat

L E   P A T R O N

Le pantalon chino est assez complet techniquement ; des poches italiennes devant, des poches passepoilées et pinces au dos, des coutures gansées, une braguette à boutons …

Au final rien de neuf pour moi là-dedans, d’autant plus que j’avais « révisé » la braguette juste avant, en cousant un short Stone (La maison Victor) pour mon père.

L A   C O U T U R E

J’ai commandé un grand morceau de gabardine grise chez Cousette (dont une partie pour mon père). Je vous avoue que je ne suis pas hyper sereine vis-à-vis de mon choix de tissu et du vieillissement du pantalon :  quand je vois l’état des poches arrière du pantalon battle-dress … non seulement ça baille mais ça commence à s’effilocher dans les coins, et globalement la gabardine fait déjà très usée alors que le pantalon n’est pas si vieux. Cependant, on est en droit d’espérer que ça se passe bien car déjà, ce n’est pas le même fournisseur de gabardine et ensuite, celle-ci m’a fait plutôt bonne impression, si je puis dire : Pas de plis non repassables après la lessive, pas de marques délavées de plis (vous savez, celles qui ne partent jamais après 😊).

Lors de la confection, et par mesure de précaution, j’ai aussi modifié les poches arrières. A la base sont prévues des poches passepoilées identiques à celle du pantalon BD, mais étant donné que le traumatisme reste intact suite à cette première réalisation, j’ai décidé de simplifier et de faire de fausses poches paysannes. Il n’y a donc qu’un seul passepoil et pas de fond de poche. Au moins ça évite les marques sur les fesses et je me dis que si Flo ne peut pas s’en servir, ça évitera une usure prématurée et que ça baille ! ça m’a également permis de faire une surpiqure impec’ sur tout le tour sans me poser de question.

Ici la braguette n’est pas à zip mais à boutons et malheureusement, encore une fois, les instructions sont foireuses : dès les 4 premières étapes, toutes les photos d’illustrations sont mélangées, ce qui est assez dommage car c’est là qu’on parle des 3 sous-pont et qu’ils ont de base presque tous la même forme ! J’ai également trouvé dommage que l’envers et l’endroit du tissu ne soit pas distingués (tout est kaki …) ce qui demande pas mal de concentration pour ne pas se planter.

Concernant les finitions, après avoir consulté Florent je me suis épargnée de ganser les bords et j’ai opté pour un surfilage noir tout simple.

A V I S   G E N E R A L

Encore une fois je trouve tout ça hyper dommage : le patronage est bon, les photos sont jolies mais le support est tellement décevant. Entre les planches illisibles et les instructions incompréhensibles, cela dessert vraiment le travail qui a été fait et je dois dire qu’à chaque fois ça m’agace passablement : tout ça pour ça ! Le potentiel est énorme, les patrons sont bien faits et modernes mais on se casse les dents sur le reste – le fond est plutôt bon mais la forme ne suit pas.

L’avis de flo : « Tissu très agréable, parfait pour le printemps et l’été, j’aime beaucoup la couleur mais j’ai peur d’exploser le bouton »