Barbara, version hiver

Patron : Barbara | République du chiffon
Taille : 42
Matériel : Lainage du marché d’Antony

Pour lire mon précédent article
(qui est plus complet sur l’aspect technique/avis)
sur le sujet, c’est ici.

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L E   P A T R O N

On en a déjà parlé, Barbara est une veste blazer pas trop ajustée, et sans pinces. Elle est doublée et sur moi (1.67m) elle arrive juste en bas des fesses. Elle est prévue à la base avec des poches plaquées. Les tissus conseillés sont, je cite « lin, twill, denim, lainage fin, gabardine, coton ».

L A   C O U T U R E

Après avoir cousu une première version à la fin de l’été en lin-viscose je me suis rapidement dit que cette Barbara serait très bien également pour l’hiver. En plus, pas besoin de faire de toile, je pouvais direct attaquer le concret.

Pour moi cette veste devait faire office de « gilet » c’est à dire me tenir chaud par dessus un tee-shirt ou une robe MAIS elle devait être aussi assez fine pour me permettre de porter un manteau. Du coup, la question du tissu ne s’est pas posée très longtemps et j’ai choisi un lainage fin, que j’ai trouvé sur le marché d’Antony.

L’autre avantage du lainage c’était de ne pas me poser de difficultés techniques supplémentaires – contrairement au lin-viscose qui est très mou et avait nécessité beaucoup d’entoilage et de délicatesse. C’était d’autant plus appréciable que j’avais décidé de me challenger encore un peu plus au niveau de la réalisation des poches. En effet, j’ai choisi de m’inspirer du blazer Saler de Pauline Alice, qui est pour moi un must niveau finition mais qui a un style beaucoup plus formel (si vous vous demandez pourquoi je ne l’ai pas cousu directement ;)) j’ai donc opté ce coup ci pour des poches passepoilées à rabats.

Si vous avez déjà cousu des poches passepoilées, l’ajout de ce rabat n’ajoutera aucune difficulté technique : il faut juste l’insérer au bon endroit lors de la couture. Pour éviter les épaississeurs, j’ai choisi de doubler le rabat non pas en lainage mais en doublure polyester comme le reste du manteau. Dans la même optique, j’ai également décidé de ne pas mettre de fond de poche (ils se voyaient dans ma première version). Mes poches sont donc des « fausses poches » qui donnent directement dans la doublure. J’avoue ne pas les utiliser, mais en cas de besoin, elles sont là !

Concernant le reste de la couture, j’ai refait mes ajustements « habituels » au niveau des épaules mais je n’en suis pas très satisfaite : je trouve que ça se voit sur la manche. C’est probablement du au tissu et au type de vêtement. Sur une viscose, enlever 2 à 3 cm sur la ligne d’épaules passe relativement inaperçu mais la je trouve que ça fait un peu tombant. J’ai pourtant ajouté épaulettes et cigarettes de têtes de manches mais ça ne suffit pas. Je pense qu’il aurait fallu 1-1.5cm de plus … je le saurais pour la prochaine fois.

J’ai également :

• « pimpé » un peu mes finitions en insérant un passepoil entre la doublure et la parmenture
• rallongé la veste de quelques cm – je trouve que c’est un peu plus flatteur comme ça

L ‘ I N T E G R A T I O N

Contrairement au pantalon Dressed, ici pas d’erreur dans mon choix de gris (et oui, c’est pas si simple le gris). Il est plutôt froid et s’assorti à beaucoup beaucoup de chose dans mon dressing. En total look gris, par dessus une robe (rallongé c’est pile la bonne longueur pour ne pas tasser), sur des couleurs plus toniques pour calmer le jeu …

A V I S   G E N E R A L

Même si plusieurs petits détails pêchent à mon goût :

• col qui ne tient pas en place malgré les plis marqués à de multiples reprises,
• têtes de manches pas jojo
• plis au niveau des devants/poches …

J’ai pas mal porté cette veste avec des robes et des pantalons et elle remplit le rôle que j’attendais d’elle ! J’ai quand même un petit regret au niveau des manches. Je trouve que ce genre de veste est toujours mieux avec les manches retroussées mais en hiver c’est pas forcément l’idée du siècle. Je me demande si en piquant carrément les manches de la Saler (qui a une fente et des boutons au niveau du poignet) ça n’aurait pas été mieux.

Bref : bien mais peut mieux faire.