La blouse Hoya

Patron et Marque : Hoya | Deer & Doe
Taille : 40
Matériel : 1m50 de crêpe

Attention, attention, je ne sais pas à quand remonte le dernier article Deer and Doe par ici mais ça doit certainement faire un bail ! (Note: Je viens de regarder et pas tant que ça en fait puisque effectivement j’ai cousu une Brume cet hiver. J’avais déjà oublié)(Et j’en ai recousue une la semaine dernière !)

Les créatrices et donc leur marques évoluent et grandissent – comme les clientes à priori – et ça faisait quelques saisons que je ne me retrouvais plus du tout dans les modèles proposés par Deer and Doe. J’avoue qu’à chaque collection j’avais un petit pincement parce que je voulais vraiment (ce qui est un peu stupide quand on y pense) trouver une pièce qui me plaise. Pour moi DD, c’est le début de la « vraie » couture, ou j’ai appris beaucoup et avec des patrons (je propose qu’on oublie les livres japonais). Un accompagnement, des schémas fouillés et jamais de déceptions quant au résultat. Je ne voulais pas abandonner.

Et puis bon j’ai un peu lâché l’affaire, j’ai trouvé mon bonheur ailleurs et juste quand je ne m’y attendait pas … Il y a eu la nouvelle collection. J’ai beaucoup réfléchi parce que je n’étais pas non plus « transcendée » … mais bon, j’ai acheté beaucoup de patrons qui ne m’ont pas fait cet effet !

J’ai porté mon choix sur Hoya : si j’ai pas mal de tee-shirt manches 3/4 je manque cruellement de manches courtes et si en plus ça peut être un poil plus habillé … (dans 2 secondes je vous balance l’excuse « c’était pour le boulot »).

Hoya est composé d’un devant cache-coeur cousu (pas d’attentat à la pudeur à prévoir) avec des revers et il y a deux longueurs de manches de prévues. En fait, ce que perso, je n’avais pas compris c’est que les deux devants sont entièrement doublés, ce qui permet d’avoir des revers et des finitions propres … mais qui mange aussi beaucoup de tissu. Les instructions préconisent 2m pour cette version mais pour mes 2 versions j’ai réussi à m’en sortir avec 1m50-60. En revanche, je plussoie les tissus recommandés, visez du fluide !

Et la couture dans tout ça ? Ben … c’était bien. J’ai pris mon pied à coudre à nouveau du Deer and Doe. Des explications soignées, beaucoup de repères sur la planche, juste ce qu’il faut d’embu sur les manches : c’est le rêve. Et en plus, portée, je la trouve parfaite : c’est juste ce dont j’avais besoin, sans le savoir 😉

Les seules choses qui m’ont chagrinées (non mais quoi, vous avez cru que c’était les bisounours ?) :

• Jusqu’à maintenant j’ai cousu cette Hoya en crêpe et une autre en viscose. Le problème avec des tissus fluides comme ça, c’est que ça n’aime pas vraiment se superposer, ni même garder une forme si je puis dire. Même en les découpant avec le plus grand soin du monde, au repassage des pans doublés du devant, il y a toujours l’intérieur ou l’extérieur qui est plus petit ou plus grand au niveau de l’emmanchure, ou en longueur, etc … et même si on bâti les deux épaisseurs ensemble avant la vraie couture, c’est insuffisant.
• L’ourlet. N’en faites pas. S’il y a une parmenture de prévue ce n’est pas pas pour rien. Sur cette version j’ai fait un ourlet et regardez comme ça remonte aux extrémités basses des revers. Pas beau.
• Le repassage. Pas simple de gérer le pli pour qu’il soit aussi beau qu’a la couture après le 1er lavage, et de ne pas marquer toutes les épaisseurs. A voir en faisant plutôt sécher sur un cintre mais j’aurais tendance à prendre des tissus qui ne froissent pas trop.

Enfin, vous savez déjà que ça ne m’a pas arrêté, j’ai récidivé. Je prédis un bel avenir à Hoya au sein de ma collec de patron.

Pour le maquillage, c’est toujours l’amour fou entre Kat Von D et moi : ici les yeux avec la palettes Shade + Light et le super super eye-liner liquide (le seul que j’ai jamais réussi à dompter de toute ma vie)(à la base je suis de la team petit pot et pinceau biseauté).

Le rouge à lèvres est un vieux de chez Benefit et mon collier chéri vient de la boutique « Les cousines de Léon », si vous passez par Lille ou Amiens je vous conseille d’y faire un tour, c’était mon spot préféré quand j’y vivais !